Chaque année je touche un ou deux gros poissons. En effet, j’utilise principalement des leurres de petite taille car le poisson que je cherche en priorité est la perche. Je monte quand même (en général) un bas ligne fluo-carbone car les surprises ne sont pas rares même avec un leurre de 5 cm.
Mais en cette troisième semaine de mai, je suis entrée dans la quatrième dimension de la chance – malchance à la pêche : à vous de juger !
Premier jour de pêche
Peu d’activité ce jour, à part une belle perche de plus de 30 cm prise avec mon bomber bleu fétiche. Le vent souffle en rafale parfois violente ce qui rend la pêche en bateau un peu plus difficile. Vers 10h30 je me laisse porté par le vent qui me rapproche de la msie à l’eau pour un retour à la maison.
La zone traversée est riche en herbier et les accroche fréquente, et soudain un bon coup de tête dans mon leurre, je ferre, et le poisson semble de petite taille et puis brusquement … le combat commence. Heureusement le frein était bien réglé. La bataille s’engage ; le poisson repart à chaque fois, les bras bien engourdis, j’ai quand même aperçu le monstre … il dépasse largement le mètre. Le brochet semble faiblir au bout de 15 minutes, aussi je ressert le frein pour mien maîtriser la poutre … et s’est à ce moment que le brochet lance un dernier rush : la ligne sèchement au niveau du nœud du bas de ligne.
Incroyable qu’un si gros brochet se soit laissé tenté par un si petit leurre : il est vrai qu’il est de la taille des gardons et rotengles nageant dans les herbiers.
Second jour de pêche
Après une mauvaise nuit à cause du très gros brochet de la veille, je décide de prospecter une autre zone. Les touches sont un peu plus nombreux ainsi que les prises, mais les poissons de petite taille (maxi 60 cm). Je remarque une grosse agitation dans l’eau : un banc de grosses mémères carpes sont en train de frayer dans les herbiers. Je décide de pêcher autour sans rentrer dans leur zone afin de ne pas les perturber.
J’utilise un horseball, et au bout de quelques lancés une petite touche, encore un petit poisson, on dirait même qu’il n’est pas si vilain … c’est même très très gros car il commence à remorquer le bateau. L’eau est très claire et j’aperçois un silure qui fait plus de 2 mètres. Le remorquage durera près de 30 minutes, entrainant le bateau sur plus de 30 mètre. Plus inquiétant le silure ne semble pas fatiguer (au contraire de moi) , aussi je décide de serrer le frein et d’engager plus fermement le combat : le silure remonte, redescend, se tord dans tous les sens … et finit par faire rompre la ligne.
Troisième jour de pêche
Je laisse passer un jour avant de retourner pêcher dans la zone de ma première casse de la semaine. Les perches sont en activités, ce qui indique souvent que les brochets sont au repos. Je décide de changer de zone et revenir vers 10h (c’est souvent dans cette plage horaire que j’ai touché les gros poissons). A 10h je suis en place, avec mon bomber qui rase les herbiers et une belle touche arrive rapidement. Je ferre et le combat débute avec un très beau poisson que je ne verrais pas car au bout de quelques secondes, je décroche le brochet … pour constater que le trident a été tordu : c’est la première fois que vois ce phénomène.
Quatrième jour de pêche
Partagé entre le désœuvrement et l’excitation des sensations générées pas ces combats ratés, je décide de faire une dernière sortie car la météo prévoit du mauvais temps. Juste avant une bonne pluie, les poissons rentre souvent dans une période de grande activité.
Le bomber ne semble pas fonctionner ce jour, et après avoir testé tous une série de leurres sans succès, j’utilise un minnow de type b’freeze 78 SP, un peu cher mais qui nage très bien. Résultat je capture 3 brochets de taille correcte pour finir par une belle touche qui ne donne lieu à un combat : le poisson a sans doute relâché le leurre … en fait le fil est coupé net, du fluo-carbone de 35 centième.
Pas de regret, je ne pouvais pas faire grand chose, j’ai quand même perdu un leurre proche des 20 € …
Cinquième jour de pêche
Comme les perches commencent à entrer en activité en cette fin de mai, je sors ma canne légère avec du fil de 22 centième, car en plus l’eau est de nouveau limpide comme de l’eau de roche.
Après la capture de quelques perches de moins de 20 cm avec un montage twist rouge, je tente les plus grosse perche avec un petit lipless : ce leurre m’a permis de capturer quelques beaux spécimens les années précédentes.
Après quelques lancé une grosse tape dans le leurre : encourageant !
Je prospecte à ras des herbiers avec une animation vive et bingo une belle touche, suivi d’un départ impressionnant. Le frein fonctionne bien heureusement mais j’ai l’impression est bien plus gros qu’une perche. Après quelques minutes de combat, un beau brochet d’au moins 70 cm, la bataille s’annonce difficile avec mon 22 centième … le brochet m’entraine dans des branchages et … nouvelle casse.
Ce n’était décidément pas ma semaine !
Que faire pour limiter les casses répétitives ?
Côté positif, j’emploie la bonne technique de pêche avec les bons leurres : je suis dans le vrai. Et les souvenirs de ces beaux poissons ne sont près de s’effacer de ma mémoire.
Si sur le gros silure je ne pouvais rien faire, tant le combat était trop disproportionné avec un poisson bien trop gros pour mon matériel, dans autres cas des opérations correctives sont nécessaires sinon je vais encore me nourrir de regrets.
Je n’ai pas changé le trident de mon leurre car depuis 10 ans que je pêche avec ce leurre c’est bien la première fois que cela m’arrive, et j’ai déjà pris de très gros poisson avec (brochet 90 cm).
Changement du fil de pêche
Je n’avais pas changé mon fil de pêche cette année. C’est chose faite, j’ai changé tous les fils de mes moulinets. je suis en fan du fil Teklon Gold de chez Grawel, qui offre une bonne résistance et conserve ses qualités sans trop se vriller.
Bien faire son nœud de pêche
Je passe un peu plus de temps à faire les nœuds car les deux tiers des casses se sont faites sur le nœud.
J’utilise le nœud classique, dit noeud à cuillère, que j’ai renforcé avec une boucle supplémentaire : pensez à bien humidifier le fil avant de serrer.
Le frein du moulinet
J’avais 2 moulinets en premier prix, dont le frein n’était pas assez précis. Je vais les revendre à un vide grenier car ils sont en bon état et m’acheter un moulinet 2500 de meilleur qualité en particulier au niveau du frein. Un investissement sur du long terme.
Bilan
Je ne suis pas près d’oublier cette semaine pêche, d’autant que je n’avais jamais connu une telle série de casse, et ne pense pas que j’en renverrai une comparable de sitôt.
Maintenant je passe plus de temps à faire mes nœuds et je coupe régulièrement 2 mètres de fil après plusieurs sorties. Depuis les casses ont cessé mais je n’ai plus touché d’aussi gros poissons.
Heureusement quelques spécimens corrects viennent un peu égayer cette étonnante semaine.
Et je suis certain que je ne vais pas tarder à enfin capturer une belle pièce cette année.
Bonne pêche no kill à tous